Séance 3 - les mémoires du génocide et de la Shoah (1944-2016)
Cours magistral
Génocide:
Cours magistral
Génocide:
- Extermination systématique d'un groupe humain de même race, langue, nationalité ou religion par racisme ou par folie.
- Destruction planifiée et organisée d'un peuple ou d'un groupe pour ce qu'il est.
Le
terme génocide est un néologisme forgé en 1944 par Raphael Lemkin,
professeur de droit américain d'origine juive polonaise, à partir de la
racine grecque γένος génos, « naissance », « genre », « espèce », et du
suffixe -cide, qui vient du terme latin caedere, « tuer », « massacrer
». Le terme est apparu pour la première fois dans son étude Axis Rule in
Occupied Europe en 1944.
Un génocide est un acte "commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux",
selon les termes de la convention des Nations unies du 9 décembre
1948. Cet acte peut être un meurtre, mais aussi une atteinte grave à
l'intégrité mentale ou une mesure anti-natalité, l'essentiel étant que
l'acte soit dirigé intentionnellement contre un groupe donné.
"Cette définition est imprécise, juge l'historien Yves Ternon sur Le Monde.fr, et il est préférable de la limiter à la destruction physique, massive d'une partie substantielle d'un groupe humain dont les membres sont tués pour leur appartenance à ce groupe."
Dès 1946, l'Assemblée générale des Nations unies avait donné avant de la préciser une première définition du terme : "Le génocide est le refus du droit à l'existence de groupes humains entiers, de même que l'homicide est le refus du droit à l'existence à un individu."
Crime contre l'humanité:
http://www.herodote.net/Justice_internationale-synthese-470.php
L'accord de Londres du 8 août 1945 introduit une distinction entre crime de guerre et « crime contre l'humanité » dans les statuts du Tribunal militaire international qui doit juger à Nuremberg les criminels nazis. C'est la première utilisation de ce concept depuis Robespierre.
Il définit le crime contre l'humanité comme « l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout autre acte inhumain commis contre toutes les populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux » (article 4).
On peut noter que cette définition est restreinte au cadre de la Seconde Guerre mondiale et de ses origines. Elle n'est pas générique. même si elle s'est généralisée depuis.
Sa conséquence juridique fondamentale est d'être imprescriptible : ses auteurs peuvent être poursuivis jusqu'au dernier jour de leur vie. Il s'agit d'une entorse à un principe juridique immémorial qui se doit d'être maniée avec précaution.
Shoah: La Shoah (hébreu : שואה, « catastrophe », anéantissement ) est l’extermination systématique par l'Allemagne nazie d'entre cinq et six millions de Juifs, soit les deux tiers des Juifs d'Europe et environ 40 % des Juifs du monde, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Cette expression s'est popularisée à la suite du film de Claude Lanzmann datant de 1985.
http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/la_Shoah/144183
Holocauste:
Un holocauste est le sacrifice par le feu d’un animal. Utilisé dès le XIXe siècle dans les langues française et anglaise pour désigner le meurtre à grande échelle d’un groupe social ou ethnique, il devient l'un des termes employés après la Seconde Guerre mondiale pour tenter de caractériser le massacre systématique et ciblé des Juifs par l’Allemagne nazie, celui de « shoah » n’étant pas encore accepté. Il a été popularisé par une série télévisée américaine Holocaust qui fut diffusée en 1978.
Pour la tradition juive, un holocauste est un sacrifice :
L'expression de « Solution finale » est celle utilisée par le régime nazi.
Le terme « Shoah » est le nom officiel que donne l’État d’Israël. Il s’agit d’une décision du Parlement israélien (Knesset) du , à l’occasion de la fixation du jour national du souvenir (Yom Ha-Shoah Ve Mered Ha-Getaot).
"Cette définition est imprécise, juge l'historien Yves Ternon sur Le Monde.fr, et il est préférable de la limiter à la destruction physique, massive d'une partie substantielle d'un groupe humain dont les membres sont tués pour leur appartenance à ce groupe."
Dès 1946, l'Assemblée générale des Nations unies avait donné avant de la préciser une première définition du terme : "Le génocide est le refus du droit à l'existence de groupes humains entiers, de même que l'homicide est le refus du droit à l'existence à un individu."
Crime contre l'humanité:
http://www.icc-cpi.int/fr_menus/icc/about%20the%20court/frequently%20asked%20questions/Pages/12.aspx
Les
crimes contre l’humanité incluent des actes commis dans le cadre d’une
attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population
civile et en connaissance de cette attaque. La liste de ces actes
recouvre, entre autres, les pratiques suivantes :
- meurtre ;
- extermination ;
- réduction en esclavage ;
- déportation ou transfert forcé de population ;
- emprisonnement ;
- torture ;
- viol, esclavage sexuel, prostitution forcée, grossesse forcée, stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable ;
- persécution d’un groupe identifiable pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste;
- disparition forcée de personnes ;
- crime d’apartheid ;
- autres actes inhumains de caractère analogue causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale.
http://www.herodote.net/Justice_internationale-synthese-470.php
L'accord de Londres du 8 août 1945 introduit une distinction entre crime de guerre et « crime contre l'humanité » dans les statuts du Tribunal militaire international qui doit juger à Nuremberg les criminels nazis. C'est la première utilisation de ce concept depuis Robespierre.
Il définit le crime contre l'humanité comme « l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout autre acte inhumain commis contre toutes les populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux » (article 4).
On peut noter que cette définition est restreinte au cadre de la Seconde Guerre mondiale et de ses origines. Elle n'est pas générique. même si elle s'est généralisée depuis.
Sa conséquence juridique fondamentale est d'être imprescriptible : ses auteurs peuvent être poursuivis jusqu'au dernier jour de leur vie. Il s'agit d'une entorse à un principe juridique immémorial qui se doit d'être maniée avec précaution.
Shoah: La Shoah (hébreu : שואה, « catastrophe », anéantissement ) est l’extermination systématique par l'Allemagne nazie d'entre cinq et six millions de Juifs, soit les deux tiers des Juifs d'Europe et environ 40 % des Juifs du monde, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Cette expression s'est popularisée à la suite du film de Claude Lanzmann datant de 1985.
http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/la_Shoah/144183
Holocauste:
Un holocauste est le sacrifice par le feu d’un animal. Utilisé dès le XIXe siècle dans les langues française et anglaise pour désigner le meurtre à grande échelle d’un groupe social ou ethnique, il devient l'un des termes employés après la Seconde Guerre mondiale pour tenter de caractériser le massacre systématique et ciblé des Juifs par l’Allemagne nazie, celui de « shoah » n’étant pas encore accepté. Il a été popularisé par une série télévisée américaine Holocaust qui fut diffusée en 1978.
Pour la tradition juive, un holocauste est un sacrifice :
- offert à Dieu pour lui être agréable ;
- fait de chair animale brûlée ;
- fait uniquement sur l’autel du Temple de Jérusalem, qui n’existe plus depuis l’an 70.
L'expression de « Solution finale » est celle utilisée par le régime nazi.
Le terme « Shoah » est le nom officiel que donne l’État d’Israël. Il s’agit d’une décision du Parlement israélien (Knesset) du , à l’occasion de la fixation du jour national du souvenir (Yom Ha-Shoah Ve Mered Ha-Getaot).
Liens à lire:
Cours en autonomie: Travail de groupes
Par groupes de 4 à 6, les élèves se répartissent les questions 1 à 5 pages 22-23 avec deux priorités:
- Présenter les documents de manière conventionnelle
- Répondre de manière rédigée et structurée aux questions posées en utilisant les documents fournis
- Possibilité d'utiliser la double page 28-29 en appui
Cours dialogué: Reprise et mutualisation
Reprise de l'intégralité du travail effectué et de la séquence en cours dialogué
http://fresques.ina.fr/jalons/parcours/0026/les-memoires-de-la-seconde-guerre-mondiale-en-france.html
Travail à faire pour lundi 3 octobre
Travail individuel:
- Reprendre la frise page 19 (partie Seconde Guerre mondiale) et y ajouter les dates des IVème et Vème République
- Reprendre les définitions ci-dessus (génocide, shoah, crime contre l'humanité, holocauste...), les apprendre avec les notions de mémoire, histoire, mondialisation, géopolitique, géoéconomie, aire civilisationnel, Etat, frontière
- Faire le questionnaire ci joint : http://goo.gl/forms/aEG1XlUpdp
- Reprendre la frise page 19 (partie Seconde Guerre mondiale) et y ajouter les dates des IVème et Vème République
- Reprendre les définitions ci-dessus (génocide, shoah, crime contre l'humanité, holocauste...), les apprendre avec les notions de mémoire, histoire, mondialisation, géopolitique, géoéconomie, aire civilisationnel, Etat, frontière
- Faire le questionnaire ci joint : http://goo.gl/forms/aEG1XlUpdp
Travail collectif:
- Lire pages 28-29 et 38-39
- Lire pages 28-29 et 38-39
- Faire le sujet page 44